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Article publié le 7 mai 2018.

La république en marche arrière, tract CGT et Sud

Ce jeudi 3 mai, les organisations syndicales des services de l’État concernés par le déménagement de la Cité administrative d’État (DRFIP, Dreal, Insee, DDT, Direccte, Draaf) étaient conviées par le préfet à une réunion d’information sur le projet de réimplantation de la cité administrative de Lyon.

La principale information à retenir de cette réunion est malheureusement un retournement de situation concernant la localisation de la future cité administrative. Ce revirement est le fait du Conseil de l’immobilier de l’État qui est revenu sur ses décisions de l’hiver 2017

Petit retour en arrière

En mars 2017 nous étions conviés par le Préfet de l’époque à une réunion similaire où la préfecture avait annoncé le lancement du projet de réimplantation de la cité administrative d’État. Ce lancement faisait suite à l’avis favorable qu’avait émis le Conseil de l’immobilier de l’État sur la nécessité de quitter l’actuelle cité administrative d’une part et sur la nécessité de la réimplanter dans le quartier Part-Dieu d’autre part.

C’est sur ce dernier point que nous n’avons plus de garantie. Le conseil immobilier de l’État ne respecte pas ses précédents engagements, pour des raisons budgétaires une fois de plus. C’est bien d’une République en marche arrière dont il s’agit !

Pourtant tous les acteurs concernés de près ou de loin sont favorables à un déménagement au plus près de l’implantation actuelle : Préfecture, Directions, Métropole de Lyon et bien sûr… les personnels. Mais il se confirme que les agents de l’État ne sont pas la préoccupation principale de la majorité parlementaire actuelle.
Les services de la Préfecture sont donc sommés de revoir leur copie et de réexaminer des scénarios alternatifs à une réimplantation sur le quartier de la Part-Dieu.

Si le Préfet semble - et en tout cas déclare - être convaincu de la nécessité impérative d’une réimplantation dans le quartier Part-Dieu (à 10-15 minutes à pieds de la Cité actuelle), il doit toutefois engager à nouveau un travail de conviction auprès des parlementaires du conseil de l’immobilier de l’État pour obtenir la confirmation de cet engagement de 2017. Il présentera donc sa nouvelle copie lors de la session du 28 juin prochain qui sera, semble-t-il, décisive.

La majorité parlementaire La République en Marche, si prompte d’ordinaire à donner à tort et à travers des leçons de productivité et d’efficacité, semble peu s’en soucier sur ce dossier, en contraignant les services de l’État à plancher encore sur un dossier qui avait été tranché il y a à peine plus d’un an.

Bien heureusement, nous avons retiré d’autres informations de cette réunion :
• Le Préfet a semblé très ferme sur un objectif de déménagement au cours de l’année 2022
• La possibilité de reconstruction de nouveaux locaux sur le site actuel de la cité administrative n’est pas exclue
• La réimplantation sur un immeuble de grand-hauteur est exclue compte tenu des coûts engendrés
• Un site internet sera mis en place cet été pour faire circuler l’information et permettre à tous les personnels concernés de suivre le dossier
• Le promoteur immobilier devrait être connu fin 2019
• L’État sera propriétaire des locaux car la location coûte trop cher
• Les espaces communs (RIL, auditiorium, salles de réunions, infirmerie, salle de sport, douches…) représenteront 30 % de la surface

Si nous avons la confirmation que les autorités ont bien conscience de l’état de délabrement de nos locaux actuels et que le projet de déménagement est bel et bien lancé, nous sommes inquiets concernant la localisation de notre futur lieu de travail.
Nous sommes suspendus aux décisions qui seront prises le 28 juin prochain. Ce sont nos conditions de travail quotidiennes qui sont en jeu.

Les sections syndicales CGT et Sud de l’Insee à Lyon, le 3 mai 2018

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