Article publié le 15 janvier 2020.

Hommage à Chantal Charrier

Elle est entrée comme vacataire d’été au Centre National Informatique de l’Insee de Nantes au début des années 70.
C’est à ce moment qu’elle a été victime d’une attaque foudroyante qui l’a rendue tétraplégique.
Avec l’appui de ses collègues, camarades et ami-e-s, elle a mené un combat de tous les jours durant plus de 2 ans, pour pouvoir récupérer une mobilité en fauteuil roulant, les capacités physiques pour retrouver son autonomie de vie et pouvoir retravailler.
Ses collègues et le responsable de l’Informatique ont bataillé et obtenu qu’elle soit réintégrée à l’Insee, puis titularisée.
C’est dire l’estime et l’affection qu’elle avait suscitée au sein du Centre National Informatique de l’Insee.
C’était une femme de conviction, syndiquée, porteuse de tous les combats contre l’injustice, les inégalités, et défenseuse des droits des femmes. Elle le faisait à sa manière, tranquillement, avec le sourire, mais sans faille.
Malgré les difficultés à concilier son handicap très lourd et sa vie personnelle et professionnelle, personne ne l’a jamais entendu se plaindre.
Elle nous faisait rougir, les bien-portants, qui râlions pour un petit rien, alors qu’elle surmontait tant d’obstacles tranquillement pour travailler et vivre en autonomie.
Chantal a pu prendre sa retraite, il y a quelques années, lorsque ses forces ne lui ont plus permis d’assurer ses missions à l’Insee.
Elle se consacrait à ses passions, le cinéma où elle allait toutes les semaines, et la lecture.
Voyager tant qu’elle l’a pu. Jusqu’en Chine avec l’APF (association des paralysés de France), malgré les difficultés ! Partir à la mer l’été. Ces plaisirs ont été ses combats de tous les ans.
Elle avait gagné l’affection des personnels de l’APF qui l’assistaient, et avaient fait de certaines des amies.
Nous transmettons à sa famille, à ses ami-e-s, nos sincères condoléances.

Ses ami-e-s syndicalistes et personnels de l’Insee