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Article publié le 14 décembre 2021.

déclaration CGT au CTSD du 13 décembre 2021

Alors que ce CTSD se tient à nouveau en période de recrue de la pandémie, nous souhaitons rappeler que tout le monde est fatigué de cette situation.

Il convient donc qu’au travail les conditions permettant les souplesses nécessaires soient données à toutes et tous, nous rappelons ici les demandes syndicales nationales :
 possibilité pour les volontaires d’aller au-delà des 3 jours de télétravail ;
 la jauge de 40 % est indicative et ne doit pas servir à imposer du télétravail à des agents qui ne le voudraient pas ;
 permettre à tous les agents vulnérables de revenir à un télétravail à temps complet ;
 revoir les protocoles de collectes pour les enquêtrices et enquêteurs, ménage et prix.

Comme depuis le début de l’épidémie, nous redisons que toutes ces contraintes sont coûteuses pour toutes et tous, et qu’elles empêchent la réalisation de toutes nos missions comme si tout était « normal ».

Pourtant, le document « Bilans et perspectives » présenté à ce CTSD montre bien la situation de sous-effectifs que nous dénonçons malheureusement chaque année. Mais le document se contente de la signaler sans décrire ce que cela implique pour les agents : situations régulières de stress, de surcharge de travail, qui peuvent aboutir à des tensions entre agents, à qui on enjoint d’atteindre des objectifs sans leur donner les moyens d’y parvenir.

Nous détaillerons nos remarques au fil du document, mais nous pouvons d’ores et déjà établir quelques constats :
 d’un côté les effectifs sont en baisse permanente au fil des années, pour 2022 sont encore prévus, cela sans compter les postes qui resteront vacants toute ou partie de l’année ;
 d’un autre côté, les indicateurs de performance, toujours plus contraignants, dictent la marche forcée des travaux et la vie de la DR dans une optique purement quantitative, sans mettre en parallèle les moyens nécessaires ;
 enfin, et nous sommes convaincus que cela découle des deux points précédents, la santé et le bien-être au travail des agents sont de plus en plus mis à mal : dévalorisation et déconsidération en général, incertitudes et inquiétudes sur l’avenir, frustrations et manque de moyens, tensions de plus en plus fréquentes - y compris entre collègues -, et au final multiplication des interventions de la médecin de prévention et des arrêts maladie.

Cette productivité demandée aux agents s’est doublée en cette fin d’année du refus cinglant de la ministre de la Fonction publique d’augmenter le point d’indice de la fonction publique.
Vous objecterez que vous n’y êtes pour rien mais c’est bien ça le problème : vous n’y êtes pour rien pour les indicateurs et ce que cela induit sur les conditions de travail, vous n’y êtes pour rien pour le point d’indice de la Fonction publique... Et quand nos homologues syndicaux se présentent aux négociations salariales, la ministre les envoie promener.

Malheureusement, ce cocktail produit une démotivation que nous regrettons, car nous sommes attachés au service public que nous produisons, mais nous comprenons cette démotivation au vu du manque de reconnaissance proposé.
Nous n’avons jamais senti notre DR et nos collègues aussi fatigués. Le contexte sanitaire en est bien entendu une cause importante, mais les situations de travail sont en premier lieu affectées par les exigences attendues (qui sont excessives) et par les moyens et les reconnaissances apportés (qui sont insuffisants), toutes choses sur lesquelles les directions nationale et locale se doivent d’intervenir.

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